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Arnaques aux placements financiers : ne vous faites pas avoir !
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Publié le 21.05.2021 – Mis à jour le 16.03.2022
La crise de la Covid-19 a fait naître, chez de nombreux particuliers, un certain intérêt pour les marchés et placements financiers. L’épargne des Français n’a jamais été aussi bonne. Cependant, ces nouveaux investisseurs ne constituent pas toujours un public averti. Sans connaissance, il est facile de se laisser piéger par des offres attractives, du moins sur le papier.
Le médiateur de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) vient de publier son rapport annuel à ce sujet. Les dossiers relevant d’une escroquerie sont passés de 35 à 95 en seulement un an. Pire encore, 60 épargnants ont été victimes d’une même personne.
Une technique vieille comme le monde
Si les escroqueries ont toujours existé, les professionnels en la matière ne cessent d’améliorer leur stratagème. Ils ne manquent pas d’imagination et les techniques sont de plus en plus précises.
L’usurpation d’identité
Les escroqueries se font bien souvent par le biais d’usurpation d’identité. L’AMF a enregistré de nombreuses fraudes où les malfaiteurs se faisaient passer pour des acteurs autorisés à exercer dans le domaine financier. En 2020, 44% des montants déclarés perdus provenaient de sociétés dont l’identité avait été volée.
Si l’Autorité tire la sonnette d’alarme c’est bel et bien pour sensibiliser les épargnants et les mettre en alerte. Les préjudices de ces arnaques sont assez conséquentes. Environ 45.000€, par personne, sont escroqués. Ces sommes sont quasiment impossibles à récupérer, une fois le premier virement effectué.
Les investisseurs sont devenus méfiants à l’égard de placements un peu trop attractifs. Mais les escrocs savent y faire. Ils réussissent à reproduire les sites internet, les contrats avec logo certifié, numéro d’agrément et autorisation AMF. Toutes ces informations falsifiées donnent de la crédibilité. Ils n’ont ensuite plus qu’à collecter les données fournies par les victimes et à les contacter sous une fausse identité. La confiance s’installe et le tour est joué !
La révolution numérique
Avec l’arrivée du numérique et la création massive et simplifiée de sites internet, l’arnaque aux placements financiers est facilitée. Et attention… En 2020, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) a recensé 1 081 nouveaux sites frauduleux. Ils offrent différents produits d’épargne, du livret en passant par le contrat d’assurance-vie ou bien des produits de défiscalisation. Tout ce qu’un conseiller en gestion de patrimoine pourrait vous proposer.
Il existe même des tendances parmi les thématiques d’arnaque. Les faux investissements dans les parkings, le vin, l’or ou encore ceux dans les crypto actifs sont en vogue. Il est important de toujours bien vérifier l’identité de votre interlocuteur. Ne vous fiez pas à un email soigné, un site internet bien pensé ou bien à un logo qui vous semble familier.
Les grandes entités ne sont pas épargnées
En pleine période de déclaration d’impôt, la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) est victime d’usurpation. La combine est bien ficelée, un email avec pour objet “ne_pas_repondre@dgfipfinances.gouv.fr“ a été envoyé à certains contribuables. Se présentant comme une “lettre d’information sur votre status sur impots.gouv.fr”, l’entrée en matière débute par une faute d’orthographe. Ce qui peut arriver mais qui n’est pas franchement le genre de la maison. Le texte explique au destinataire que selon les vérifications effectuées, un remboursement de 490 euros lui est réservé.
Ce remboursement ne peut pas être effectué de manière automatique car il y a, soit disant, une erreur dans le code postal mentionné sur l’espace particulier. Il serait différent du compte bancaire. Il est demandé de se connecter afin de rectifier la donnée. Seulement, l’arnaqueur utilise le terme “espace client” au lieu d’”espace particulier”, le service ne connaît pas les détails bancaires et enfin l’adresse email contact@dgfipservicepublic.org n’existe pas.
Mais la supercherie ne s’arrête pas en si bon chemin. Un lien mène directement vers une copie du site des impôts. Il est possible de se connecter à son espace particulier ou encore de créer un compte en indiquant son numéro fiscal. Cependant, l’URL de la page est assez intrigante : kydsjqt.cluster030.hosting.ovh[.]net, de quoi alerter.
Les bons réflexes à adopter
Pour éviter de se faire piéger, il existe un moyen fiable : vérifier de manière scrupuleuse l’identité de son interlocuteur. Il s’agit de votre argent, prenez donc votre temps et effectuez les démarches nécessaires.
La première étape consiste à consulter la liste noire publiée sur le site de l’AMF. Un tableau des acteurs et des sites non-autorisés reste à disposition des internautes. Si vous remarquez que l’adresse du site internet sur lequel vous avez navigué apparaît, stoppez dès à présent toute communication.
Cependant, la liste ne peut pas être mise à jour en temps réel et il se peut que l’usurpateur soit passé entre les mailles du filet. Pour écarter toutes suspicions, contactez directement la société qui vous a sollicité. Vous saurez directement si c’est bien elle à l’origine de l’offre proposée.
Dans n’importe quel cas, si vous avez des doutes ne communiquez jamais de données personnelles. Il ne faut surtout pas céder à l’urgence, prenez du recul pour réfléchir et posez vous calmement avant de prendre une décision. Et mettez vous bien en tête qu’un placement financier promettant des gains rapides sans aucun risque, cela n’est absolument pas possible !
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