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Brexit et conséquences sur l'épargne des Français
Épargne

Brexit : quelles conséquences sur l’épargne des Français ?

Temps de lecture : min

Publié le 27.06.2016 – Mis à jour le 11.03.2022

Le Royaume Uni a décidé jeudi 23 juin de sortir de l’Union Européenne. Cette sortie n’est pas sans conséquences pour les épargnants du monde entier et français. La sanction a été très forte. Dès le lendemain, les bourses mondiales se sont effondrées perdant en moyenne 4,7% sur la journée soit la pire baisse mondiale jamais connue.

L’impact a été encore plus marqué sur l’évolution des monnaies. La livre Sterling faisant bien évidemment l’objet de toutes les préoccupations. Patrimea s’interroge sur les conséquences du « Brexit » pour votre argent : Actions, obligations, immobilier … Faut-il prendre des mesures ou attendre ?

 

Le pire scénario : L’incertitude

 

Au-delà même de la future sortie du Royaume Uni et des conséquences économiques, le doute et l’incertitude vont peser pendant une durée non connue à ce jour. Les marchés financiers ont horreur du doute ce qui va probablement entraîner une période de forte volatilité et de baisse latente des bourses. L’investisseur particulier devra donc attendre afin d’investir sur le moyen ou long terme sur les actions.

Dans cet environnement, des opportunités vont naître. L’excès est souvent source d’analyse et de prise de position pour des particuliers avertis. En effet, certains investisseurs institutionnels ont tendance à sur-réagir dans le doute et à vendre tous types d’actifs sans distinction.

 

Le jour d’après ?

Nous pensons qu’ il n’y aura pas de changements concrets dans l’immédiat si ce n’est l’impact de la devise qui va peser sur l’économie réelle. Au Royaume-Uni, l’investissement risque de ralentir et la consommation pénalisée par le renchérissement des importations et l’attentisme. Cependant, nous restons confiants dans la capacité de réaction des Anglais. Le couple franco-allemand va-t-il tenir à ce divorce ? La politique anglaise n’est-elle pas plus proche de celle des Allemands que de la France ? Angela Merkel ne perd-t-elle pas son meilleur amant, David Cameron ? François Hollande qui s’attache à réunir les dirigeants Européens en se positionnant comme rassembleur, ne montre-t-il pas ses faiblesses. Avec le départ du Royaume Uni, c’est aussi l’UE qui s’affaiblit.

Et si le grand perdant de ce divorce était la France ? Une France qui a besoin de l’Europe pour moins réformer, une France qui devient plus visible et donc plus regardée ! La fin de quinquennat s’annonce compliquée à défaut d’avoir pris de vraies mesures plus tôt pour notre économie.

 

La vision des économistes et des gérants de fonds

 

La majorité des économistes ne semblent pas s’alarmer de cette décision et prone de ne pas céder à la panique. Peuvent-ils vraiment parler autrement ?

Quelques exemples de réactions :

  • Didier le Menestrel de la Financière de l’Echiquier : « Je pense qu’il faut écarter d’emblée le risque systémique : les banques centrales sont en pleine action et devraient prendre la parole rapidement – la Banque d’Angleterre l’a déjà fait. D’une certaine manière, même si nous ne l’espérions pas, tout le monde a eu le temps de se préparer à un événement de la sorte. Cela ne rend pas le moment plus agréable mais cela rassure tout de même et dans un contexte pareil, c’est déjà beaucoup. »
  • Victoire de Trogoff de Fidelity : « Il faudra patienter pour que le marché se remette à y croire, mais le scénario central demeure », lire la note complète de la société de gestion Fidelity.
  • Rothschild Asset Management intitule son pamphlet : « Faut-il avoir peur pour la Zone Euro ? ».
  • La Financière Arbevel publie une note intéressante : « Brexit : Un mal pour un bien ? », espérant que cet électrochoc pourra réveiller l’Europe et accélérer sa construction.
  • Enfin, Le Figaro a regroupé l’avis de plusieurs économistes sur la question : « Quelles conséquences pour l’économie française ?« 

 

Que faut-il faire pour son patrimoine ?

 

Patienter sur les actions

 

Patience, patience … L’excès est toujours fort sur les marchés financiers et le temps viendra pour investir. La zone des 3800/4000 pts sur le CAC 40 est à suivre.

 

Attention aux matières premières

 

-5% sur le Pétrole, -7% sur les métaux, -10% sur certains produits agricoles … un vendredi noir pour les matières premières accentués par une hausse du dollar.  La volatilité risque de planer encore plusieurs jours sur cette classe d’actifs et l’évolution du dollar sera clé.

 

Faut-il acheter de l’Or ?

 

Depuis le début de l’année, le cours de l’or a progressé de 24% ! Avec une incertitude très présente, les cours ne devraient pas baisser et une poursuite de la hausse est probable en direction des 1400$.

 

Fonds en euros de l’assurance vie

 

Dans les périodes troubles raisonnent parfois des bruits de faillite d’assureurs. Certaines compagnies ont pris les devants pour communiquer sur ces rumeurs et sur l’impact de la baisse de la livre Sterling.

Generali a, par exemple, précisé : »la solidité financière du Groupe n’est pas remise en cause : avec un ratio de solvabilité économique (Economic Solvency Ratio) de 202% à fin 2015, Generali dispose de toutes les ressources nécessaires pour faire face à cette situation, et notamment à la très forte volatilité sur les marchés financiers. Generali France est très faiblement exposé au risque de change (€/£) pour ses fonds en euros : l’exposition nette de nos actifs à ce risque représente moins de 0.3 % du total des actifs gérés à fin mai 2016 (84.9 Mds€). Generali France a toujours adopté une gestion très prudente de ses fonds en euros : la stratégie de diversification tant géographique que sectorielle permet de répondre à l’objectif de préservation de la valorisation de l’épargne de ses assurés dans la durée. »

Nous aimerions avoir la position d’Aviva (compagnie d’assurance vie anglaise) et donc de l’Afer sur son exposition à la livre Sterling ou l’immobilier Britannique. Même question pour Skandia !

 

Produits structurés

 

Les épargnants ne sont pas forcément familiers de ce type de placement par méconnaissance ou par crainte de forte perte en capital. Cependant le timing nous apparaît bon pour investir en produits structurés dans son contrat d’assurance vie. Un produit structuré sur un indice comme l’EuroStoxx 50 avec une protection à la baisse de l’ordre de 30 à 40%, est une solution envisageable au regard des niveaux du marché boursier.

 

Immobilier

 

Les taux d’intérêts devraient rester stables en France. Les banques fortement chahutées en bourse vont-elles durcir ou être plus attentives aux dossiers de financement ? Nous ne le croyons pas mais la prudence reste de mise. Par contre, il faut rester attentif sur l’immobilier de bureaux et donc les SCPI. Peu de SCPI sont investies au Royaume Uni du fait des risques de change mais le fonds du type OPCI, Opcimmo, possède, par exemple, un actif de taille importante sur Londres. A noter que pour un britannique, venir investir en immobilier en France est désormais 10% plus cher.

Pour l’immobilier d’entreprise britannique, une baisse de la demande d’occupation est selon Chris Ireland, CEO de JLL UK, à prévoir. Mais l’impact sur le prix des loyers sera limité par une offre encore pauvre. Si les investisseurs seront peut-être un peu frileux à court et moyen terme, la réaction négative initiale sera suivie par une reprise, alors que des opportunités pourront exister sur les marchés Core du Royaume-Uni amplifiés par la baisse de la livre.

« Tout cela dépendra de la vitesse de la négociation, du portrait politique qui en découlera et de l’établissement d’une orientation claire ainsi que d’un calendrier défini, explique Chris Ireland. Dans le cas d’une sortie bien gérée, ces impacts seront largement confinés au Royaume-Uni »

 

Gestion pilotée de Patrimea : Nos choix pour votre assurance vie

 

L’assurance vie Patrimea Premium dispose d’une gestion pilotée (ou sous mandat) via un profil patrimonial flexible. Au 24 juin 2016, la pondération actions de cette gestion pilotée était de 12% principalement axée sur des titres de l’EuroStoxx 50. Nous avions pris la décision de la prudence et de limiter les risques dans un environnement incertain. Les choix de fonds se sont portés sur des opcvm décorrélés des indices boursiers comme Exane Pleiade Performance, Sycomore L/S Market Neutral ou Moneta Long Short.

 

Les conséquences pratiques : Visa, santé, travail

 

Les interrogations sont nombreuses de part et d’autres de la Manche. Les Anglais vivant en France s’inquiètent pour leur visa ou leur assurance santé. Plus de 170.000 Anglais résidant en France et pour ceux qui ont une retraite payée en livre, la dévaluation récente de la monnaie contre l’euro n’est pas une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat. Le Figaro a publié un article sur le sujet : Brexit et les inquiétudes des sujets de sa majesté.

Un article du Parisien expose les mêmes problèmes mais vécus par nos français vivant en Angleterre. Chômage et indemnisation, santé, retraite, allocations sont des thèmes de préoccupations de nos concitoyens basés outre Manche.

Enfin, les étudiants sont en droit de se poser des questions. En cas de sortie définitive du Royaume Uni, le pays sortirait du programme Erasmus et des modalités contraignantes seraient mises en place pour étudier. «Typiquement, à Oxford et dans d’autres universités, six universitaires sur dix viennent d’Europe et s’ils doivent faire une demande de visa pour étudier au Royaume-Uni, ce serait dissuasif», a affirmé Chris Patten, ancien membre britannique de la Commission européenne, au Telegraph.

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