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Comment défiscaliser avec la forêt avant le 31 décembre 2022 ?
Temps de lecture : min
Publié le 05.12.2022 – Mis à jour le 19.01.2023
Transcript de la vidéo : « Comment défiscaliser avec la forêt avant le 31 décembre 2022 ? »

BFM Business, BFM Bourse, “thème d’investissement”
Guillaume Sommerer : Et vous êtes nombreux à nous demander des solutions, des idées, des outils pour défiscaliser avant le 31 décembre. Il y a une solution dont on n’a peut-être pas encore suffisamment parlé : investir dans des arbres. Oui, investir dans des forêts !
Philippe Gourdelier va nous en parler, le président de Patrimea. Et bonjour Philippe, on est ravis de vous retrouver. Vous allez nous l’expliquer, Philippe, la forêt éponge l’impôt et il n’est pas trop tard pour investir dans les forêts d’ici au 31 décembre. Il existe des solutions extrêmement simples et vous nous direz, vous nous dévoilerez le pouvoir défiscalisant des arbres. Néanmoins avant d’évoquer ce pouvoir défiscalisant des arbres, parlons de la hausse des prix du bois quand même. On est en période d’inflation, est-ce que vous pouvez nous proposer, nous dresser un état des lieux de ces hausses de prix dans l’univers du bois.
Philippe Gourdelier : Alors l’état des lieux, il est simple. On a une hausse du bois depuis un an qui est significative. On le voit d’ailleurs, c’est tout à fait l’actualité puisque l’État a mis en place un chèque “bois énergie” pour les familles les plus modestes, avec un remboursement de l’ordre de 50 à 200 euros pour ceux qui se chauffent au bois. Et le constat n’est pas florissant parce qu’on a donc une hausse du chêne entre 40 et 60%, on a une hausse des résineux entre 30 et 50%. Donc globalement c’est significatif et puis ça se traduit comment pour le consommateur ? Ça se traduit par le stère de bois qui coûte entre 50 et 100% plus cher, le pellet de bois qui a vu des hausses de prix équivalentes. Alors c’est dû à quoi ? C’est tout simplement parce que le coût de l’énergie a progressé. Quand on coupe du bois bien évidemment on utilise de l’énergie, quand on le transporte on utilise de l’énergie. Mais aussi en Ukraine, tout simplement parce que l’Ukraine et la Biélorussie sont des gros exportateurs et producteurs de bois, en particulier pour tout ce qui est palette, bois de construction et contreplaqué. Donc ces deux facteurs font que, à l’heure actuelle, il y a de la tension sur le bois et ça se reflète par une forte hausse des cours du bois.
Guillaume Sommerer : On parlera de l’intérêt fiscal encore une fois dans un instant, mais du coup est-ce qu’il est encore plus intéressant aujourd’hui d’investir dans la forêt ? Quel rendement supplémentaire pour l’investisseur, grâce à cette hausse des cours du bois dont vous nous parliez ?
Philippe Gourdelier : Alors je vais démystifier quelque chose parce que chez Patrimea, il y a énormément de clients qui nous appellent pour nous dire “ah bah le bois a beaucoup progressé je paye mon stère le double d’il y a un an, donc j’imagine que la valeur de la forêt a progressé d’autant”. Alors non ce n’est pas vrai, ce n’est pas parce que le cours du bois progresse de 50 % que la valeur de la forêt elle-même, de la terre, du foncier, double de prix. En tout cas, il est toujours très intéressant d’investir dans la forêt.
C’est un actif qui est de plus en plus rare, tout simplement parce que la forêt française est très morcelée. On a énormément de petits propriétaires de 1, 2, 5, 10 hectares. Mais dès qu’on va sur des forêts de plus de 100 hectares, certes il y a des particuliers fortunés, mais de plus en plus d’institutionnels, de gérants de groupements forestiers par exemple qui achètent ces gros massifs. Donc on a une tension sur le prix. Aussi on a vu la valeur de certaines forêts qui a fortement monté, mais pour des forêts avec de la valeur sur pied, je m’explique, de la forêt qui lorsqu’on va couper ses arbres va pouvoir dégager une vente certaine, pour des forêts plus petites de quelques hectares on en est pas là. Il peut y avoir des écarts de prix significatifs entre 5 ou 6.000 euros pour une forêt moyenne, difficile d’accès, une hygrométrie compliquée. Pour des belles forêts, je rappelle quand même qu’Axa a payé plus de 22.000 euros l’hectare d’une forêt, il y a pas plus tard qu’une année.
Guillaume Sommerer : C’est intéressant tout ce que vous nous racontez. Quelles sont les raisons du coup d’opter pour la forêt, d’en faire pourquoi pas une poche d’investissement pour la suite ? Intérêt peut-être en termes de rendement de plus en plus croissant même si on entend beaucoup que, historiquement, la forêt n’est pas le placement le plus juteux mais là on a peut-être une situation qui change la donne.
Et puis l’intérêt fiscal aussi, comment s’y prendre ? On entend parler de groupement forestier par exemple. Bref, je suis investisseur, je vous écoute sur BFM. Il me reste à peine quelques semaines jusqu’au 31 décembre pour défiscaliser, comment je fais pour mettre des arbres dans mes placements ?
Philippe Gourdelier : Alors, si vous êtes investisseur et que vous dites “bah voilà, je voudrais diversifier mon patrimoine dans la forêt parce que j’y crois. Je pense que la valeur va progresser et puis c’est pas du tout sensible ou beaucoup moins sensible aux risques marché, type la bourse et bien je vais aller sur du groupement forestier”. Pourquoi ? Parce qu’acheter une forêt en direct, on vient de le dire, c’est cher, c’est compliqué. Il faut l’entretenir, il y a des contraintes de gestion, c’est difficile à trouver.
Quand vous allez sur un groupement forestier, qu’est-ce que c’est ? C’est tout simplement des particuliers qui se réunissent, qui créent une société comme une SCI du bois si vous préférez. Et puis, ils nomment un gérant qui va acheter des massifs forestiers, avec cet argent, à l’intérieur de ce groupement. L’intérêt de faire ça plutôt que d’acheter une forêt, c’est qu’on peut investir pour quelques milliers d’euros, 1.000, 2.000, 5.000. Vous avez le choix de choisir le groupement forestier que vous souhaitez. Comme ça, vous pouvez dire je préfère aller sur celui-là parce qu’il est sur du chêne, un autre parce que c’est sur du résineux. Et puis aussi, d’un point de vue géographique, je préfère opter pour celui-là parce qu’il est en Auvergne, celui-là il est dans la Nièvre, celui-là en Bretagne.
Voilà, globalement, le groupement forestier c’est intéressant pour diversifier, pour des sommes minimes et surtout aucune contrainte de gestion, pas d’assurance à payer, pas d’argent à remettre pour la taxe foncière. On signe un bulletin de souscription, on verse la somme et après le gérant s’occupe de tout le reste.
Guillaume Sommerer : Bon ça éponge vraiment l’impôt. Le pouvoir défiscalisant des forêts, des groupements fonciers forestiers est vraiment important. Est-ce que vous pouvez l’illustrer, nous donner des chiffres surtout, puisqu’on est en période de défiscalisation jusqu’au 31 décembre ?
Philippe Gourdelier : Alors là Guillaume je vais vous faire rêver un petit peu, ainsi qu’à tous vos auditeurs ! Il ne reste plus que 28 jours avant le 31 décembre donc ne traînez pas trop, pour aller trouver un bulletin de souscription. Mais oui c’est vraiment, je trouve, pour moi, la forêt c’est presque un eldorado fiscal !
Pourquoi ? Parce que déjà quand vous souscrivez des parts en groupement forestier par exemple, vous avez 25% de réduction d’impôts de la somme que vous investissez l’année de la souscription. Je mets 10.000 euros, j’ai 2.500 euros de réduction d’impôts, directement sur mon impôt sur mes revenus de cette année, un impôt que je vais régler l’année prochaine. Ca c’est le premier point ! Ensuite pour celui qui paye l’IFI, et bien c’est hors IFI, pour la partie investie en forêt. Et, cerise sur le gâteau, si vous avez 60, 70 ans et que vous réfléchissez un peu à votre succession et bien vous avez un abattement de 75% de la somme investie en forêt.
Je prends un exemple : vous avez investi 100.000 euros dans des groupements forestiers, si vous décédez, les droits de succession ne seront pas calculés sur 100.000 euros mais sur 25.000 euros. Imaginez que vous soyez dans une tranche à 40%, un patrimoine entre un et deux millions d’euros à peu près, et bien si vous avez cet argent sur votre compte courant, vous allez payer 40.000 euros de frais de succession. Si vous l’avez dans un groupement forestier, vous allez payer 10.000 euros de droits de succession. 30.000 euros d’économies !
Donc on récapitule, trois avantages :
- IFI,
- avantages d’un impôt sur le revenu, attention c’est compris dans le plafonnement des niches fiscales de 10.000 euros,
- et l’avantage succession.
C’est vraiment énormément de possibilités et c’est pour moi un bel Eldorado fiscal.
Guillaume Sommerer : Voilà, la forêt pour enraciner son patrimoine alors. Philippe Gourdelier, le président de Patrimea, nous accompagnait en direct. Alors attention le mieux c’est d’investir dans des essences, dans des types de forêts très différentes. Si certaines essences d’arbres sont attaquées, par exemple par une maladie ou un parasite, et bien faire en sorte dans son portefeuille forestier d’avoir un maximum d’essences les plus travaillées possible. Et puis on rappelle qu’il n’y a pas de garantie en capital dans cet univers, ni de garantie de rendement et c’est un placement peu liquide. Merci beaucoup Philippe de nous avoir accompagné, bonne fin d’après-midi !
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