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L'affaire DSK lien épargne ?
Épargne

DSK met-il en danger votre épargne ?

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Publié le 17.05.2011 – Mis à jour le 16.03.2022

L’arrestation de DSK suscite la stupeur en France et à l’international. Loin de vouloir entrer dans la polémique sur les accusations dont Monsieur Strauss-Kahn doit répondre, ou sur les conséquences politiques au plan national, Patrimea vous propose ce billet expliquant l’impact macroéconomique et financier de ce « fait-divers ». Quel est l’impact de l’arrestation de DSK sur les marchés financiers ?

 

Un « timing » très malvenu

 

Une affaire de viol n’est jamais la bienvenue, mais celle dont est accusée DSK l’est encore moins au regard des échéances économiques et monétaires qui se profilent à très court terme.

 

Un bouleversement au sein du FMI

 

En effet, le Directeur Général du FMI devait s’entretenir avec la Chancelière allemande, Angela Merkel, le dimanche 15 mai 2011 au sujet des mesures à prendre sur la dette grecque et la situation délicate du Portugal. Le fait est que Dominique Strauss-Kahn est un rouage essentiel dans la gestion de la crise des dettes souveraines européennes, et l’un des principaux fer de lance des partisans d’un plan d’aide « souple » aux pays en difficulté de la Zone Euro.

Il faut souligner l’impact de son action sur la gestion de la crise grecque : Le FMI a participé à hauteur de 30 milliards d’euros (sur les 110 milliards d’euros levés) dans l’élaboration du plan de sauvetage de la Grèce en 2010. Cette participation est logique de la part d’une institution dédiée à la gestion des crises financières mondiales, mais la volonté de travailler « main dans la main » avec le 1er ministre grecque Papandréou marque une petite révolution dans la façon de fonctionner de l’institution.

Le FMI était en effet considéré par les pays émergents et d’Amérique Latine comme un « gendarme mondial » imposant des conditions de redressement drastiques aux pays en difficulté. L’arrivée de DSK à la tête du fonds en 2007 a amorcé un changement de cap dans la politique menée, et le départ évoqué de son Directeur Générale suscite des interrogations sur le traitement des dossiers économiques en cours.

 

Le cas délicat de la Grèce

 

Il ne faut tout de même pas conférer à DSK plus de pouvoir qu’il n’en a (ou avait) en réalité. Le fonds est une institution d’envergure mondiale, qui a en son sein des spécialistes éminents et compétents. Le numéro 2 du FMI, John Lipsky, a d’ores et déjà pris le relais et l’institution restera un acteur de premier rang lors des négociations de l’Eurogroupe dès ce soir.

La question est de savoir si l’institution va garder la même ligne de fonctionnement et de souplesse que celle prônée par son futur-ex patron. Partisan d’une aide bicéphale (FMI et Zone Euro), DSK souhaitait dissuader certains membres de l’Union Européenne d’accorder à la Grèce la possibilité d’un nouvel emprunt grec sur les marchés. Un emprunt qui, selon sa position, aurait un coût dramatique et insoutenable pour l’économie. L’état hellénique emprunte déjà sur les marchés à un taux supérieur à 11% à 10 ans, soit un écart de taux d’environ 8% par rapport à l’état allemand, considéré comme la référence en Europe.

La Grèce demande actuellement 60 milliards d’euros supplémentaires, alors que sa dette représente déjà 150 % du PIB. A cette situation délicate s’ajoutent de nouvelles craintes sur la solvabilité de l’État du Portugal. C’est donc l’Unité Européenne et la stabilité de l’euro qui sont en jeu. Conséquence directe sur les marchés : L’euro était en net recul ce lundi 16 mai à l’ouverture, tutoyant les 1,40$, alors qu’il était à un niveau de 1,50$ il y a quelques jours. Cette sordide affaire ravive ainsi les craintes de spéculation sur l’éclatement de la monnaie unique.

 

Qu’en pensent les marchés actions ?

 

Les marchés actions subissent également une forte baisse en ce lundi 16 mai. Le CAC 40 ouvre ainsi à -1,31%, tandis que les marchés américains et asiatiques sont eux aussi en repli.

Il faut toutefois nuancer l’impact des événements du week-end sur les grandes places boursières mondiales. L’inquiétude sur la zone euro et l’hypothèse d’une possible reprise de la spéculation contre la Grèce est prise au sérieux par les opérateurs, mais d’autres éléments sont à prendre en compte. Plusieurs sociétés ont en effet choisi cette date pour détacher leurs dividendes. C’est notamment le cas de Sanofi, 2ème capitalisation du CAC, qui détache un coupon de 2,50 euros et accentue la baisse de l’indice de part sa pondération importante dans celui-ci.

Le séisme DSK n’a donc pas de répercussions financières équivalentes à l’ampleur médiatique que prend l’affaire. Les investisseurs restent prudents, comme c’est communément le cas dans une situation d’incertitude. C’est aux pays européens et au FMI de conserver une certaine unité en parallèle à cette affaire, pour ne pas remettre en cause les accords et la fragile stabilité qui commençaient tout juste à poindre.

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