
Indiquez un placement, un service ou un mot-clé pour trouver l’information qui s’y rapporte.
Besoin d’aide ?
Nos conseillers restent à votre écoute pour analyser vos besoins, vous accompagner et répondre à toutes vos questions.
Nous contacter
Nos conseillers analysent vos besoins et répondent à vos questions par mail ou par téléphone : 01 83 62 38 72
Nous contacter
Flash spécial Ukraine : quel impact sur vos placements ?
Temps de lecture : min
Publié le 24.02.2022 – Mis à jour le 28.09.2022
Au moment où j’écris ces lignes, les marchés financiers du monde entier sont en forte baisse suite aux évènements en Ukraine. La Russie a décidé de lancer une opération militaire importante en Ukraine. La communauté internationale est mobilisée pour organiser la riposte. Mais quelle riposte ?
La situation actuelle
Le Président Poutine a déclaré dans la nuit : « J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale ». Son objectif serait de protéger les personnes qui ont été soumises à des abus et à un génocide par le régime de Kiev pendant 8 ans.
À cette heure, la Russie annonce avoir détruit des installations militaires ukrainiennes dont des bases aériennes et des défenses anti-aériennes. Des forces russes marchent sur la ville de Kiev. Il ne s’agit donc plus d’annexer uniquement le Donbass dans l’Est de l’Ukraine mais de prendre le contrôle du pays dans son ensemble.
La réaction de certains dirigeants et pays a été immédiate. Emmanuel Macron annonce « À cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse”. Il a pris acte d’ « un tournant dans l’histoire de l’Europe et de notre pays ». « Dans cette épreuve, la France se tient aux côtés de l’Ukraine. (…) Leur liberté est la nôtre », a-t-il lancé.
Boris Johnson (Premier ministre anglais) demande une réunion d’urgence des dirigeants de l’Otan, qui sera tenue demain en visioconférence. Il qualifie Poutine de dictateur et promet des sanctions massives. « Aujourd’hui, de concert avec nos alliés, nous allons convenir d’un ensemble de sanctions économiques massives conçues pour entraver à terme l’économie russe », a assuré Boris Johnson. « Pour cela, nous devons également mettre fin collectivement à la dépendance à l’égard du pétrole et du gaz russes qui, pendant trop longtemps, a permis à Poutine d’exercer son emprise sur la politique occidentale », a-t-il ajouté.
Mais, tous les pays ne tiennent pas le même discours. La Chine dit à la Russie qu’elle comprend «ses préoccupations» via son Ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Notre analyse d’un point de vue politique
Compte tenu du dispositif militaire russe à la frontière de l’Ukraine, une guerre ne pouvait être exclue mais son déclenchement n’était pas le principal scénario attendu par la communauté internationale et les marchés financiers.
De nombreuses inconnues existent à ce stade et notamment les intentions de Poutine. Veut-il forcer l’Ukraine à ne pas adhérer à l’Otan ? Souhaite-t-il imposer une « zone tampon » de régimes sous l’emprise de la Russie comme en Biélorussie ? Est-ce une prise de contrôle pure et simple du pays ? Va-t-il s’arrêter à l’Ukraine ? L’instabilité et les incertitudes sont très (trop) nombreuses.
Nous nous interrogeons sur la réponse de l’Europe mais surtout des Etats-Unis. Les questions du bannissement de la Russie par la communauté internationale sont sur toutes les lèvres et Poutine semble prêt à assumer le coût politique et économique. Jusqu’où iront les opposants à cet acte de guerre ? Allons nous assister à une Crimée bis, c’est-à-dire, pas grand chose ?
La politique de fait accompli de la Russie, fondée sur la force, pourrait encourager la Chine dans ses revendications vis-à-vis de Taïwan. Un renforcement de la cohésion européenne apparaîtrait comme un point positif devant une Russie particulièrement agressive.
Notre analyse d’un point de vue économique
Le poids de la Russie et de l’Ukraine dans l’économie mondiale n’est pas significatif (le PIB de la Russie correspond à celui de l’Espagne). Une remise en cause de la santé de l’économie mondiale n’est donc pas à l’ordre du jour.
En revanche, les prix de l’énergie (gaz et pétrole) et de certaines matières premières, comme le cuivre ou le blé, vont poursuivre leur forte hausse constatée depuis quelques mois. L’Ukraine concentre 4% de la production mondiale de blé et assure 12% de l’exportation mondiale de cette céréale. L’Europe importe 40% de ses besoins en gaz naturel depuis la Russie.
« Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe », a déclaré le président du groupe TotalEnergies, Patrick Pouyanné, mettant l’accent sur la dépendance européenne au gaz russe.
Les prix du gaz à destination de l’Europe sont en hausse de 32% ce matin, le pétrole a franchi la barre des 100 dollars, le blé a atteint un pic totalement inédit à 344€ la tonne (vs 200€ en février 2021) et le maïs suit aussi cette tendance.
Cette flambée des prix servira à alimenter davantage l’inflation, déjà très marquée.
Quel impact sur vos placements ?
À court terme, le risque de la poursuite de la baisse des bourses est marqué. Les marchés financiers vont rester stressés par un environnement qui demeure imprévisible (durée du conflit, ampleur des sanctions, extension possible du conflit à d’autres géographies…).
La réaction des marchés avec une baisse de 3 à 4% aujourd’hui est finalement assez mesurée. Même si nous sommes prudents au regard de l’environnement actuel, nous estimons que les crises géopolitiques offrent des opportunités d’achat intéressantes.
La vigilance reste de mise à ce stade et nous pensons que les bourses pourraient toucher des niveaux plus bas dans les prochains jours. Il faudra, si le repli persiste, se tenir prêt à investir.
L’action des banques centrales sera aussi très suivie par les épargnants notamment si celles-ci décident d’atténuer leur discours sur les hausses de taux.
Ces articles pourraient vous intéresser...
Voir tous les articles