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Rachat d’entreprise en faillite : un fonds spécialisé voit le jour
Temps de lecture : min
Publié le 27.06.2022 – Mis à jour le 17.10.2022
Transcript de la vidéo : « Fonds de retournement accessible aux particuliers : quel choix possible ? »

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Etienne Bracq : Comme chaque jour avec aujourd’hui Philippe Gourdelier, Président de Patrimea qui nous accompagne bonjour et bienvenue.
Philippe Gourdelier : Bonjour Etienne.
Etienne Bracq : Merci de nous accompagner aujourd’hui pour parler d’un thème dont on parle assez peu les fonds d’investissement en retournement d’entreprises alors pour planter le décor est ce qu’on peut rappeler c’est quoi aujourd’hui un fonds en retournement d’entreprises ? Alors un fonds de retournement d’entreprise, c’est finalement quelque chose d’assez simple et c’est un thème qui est très d’actualité puisque on parle vraiment d’économie réelle où on parle de préservation d’emplois est essentiellement de l’emploi français.
¨Philippe Gourdelier : Il y a trois catégories de repreneurs d’entreprises dans le retournement. Le premier, les particuliers qui vont reprendre une entreprise dite familiale et puis qui vont exploiter de manière directe. Ensuite, vous avez des industriels qui vont reprendre un concurrent distributeur ou un fournisseur qui est en difficulté puis, enfin, les fonds d’investissement de retournement de reprise d’entreprises qui vont se concentrer sur des sociétés qui font au moins 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et à minima avoir à peu près de l’ordre de 50 salariés. Les fonds d’investissement vont les reprendre et les revendre en espérant gagner un peu plus d’argent et développer l’emploi.
Chez Patrimea, on a identifié cette classe d’actifs parce qu’à l’heure actuelle on voit des marchés des financiers très volatils et une baisse de la bourse. Certaines classes d’actifs sont chères et le timing d’investir dans des fonds d’investissement de retournement paraît intéressant. Pourquoi ? Parce qu’on sort d’une période où les sociétés ont été beaucoup aidées avec le chômage partiel et des mesures très favorables pour soutenir le tissu local. Investir dans un fonds en reprise d’entreprises, est un placement à contre-courant.
Avant tout, il faut bien sûr regarder quelles sont les entreprises concernées. On parle souvent de redressement ou de liquidation judiciaire mais c’est deux choses totalement différentes alors oui dont il y a un jargon que beaucoup connaissent mais certains ne savent pas exactement ce qu’il représente. Quand une entreprise est dite défaillante, elle ne s’est pas encore placée sous le joug du tribunal, on dit qu’elle va rentrer en plan de conciliation ou de sauvegarde donc là un fonds de retournement peut commencer à s’intéresser à elle, voir prendre une participation.
Si une entreprise est en difficulté et ne peut plus payer ses fournisseurs par exemple, là, il y a deux cas de figure le premier cas de figure on dit qu’elle va déposer son bilan donc on parle alors de déclaration de cessation de paiement. Si l’entreprise n’est pas sauvable, on nomme un mandataire liquidateur et on vend les actifs. Dans le cas de figure où l’entreprise est sauvable, là, on va parler de redressement judiciaire et nommer un administrateur judiciaire qui va trouver une solution pour sauver l’entreprise, soit avec les employés actuels ou le management actuel, soit en faisant rentrer un fonds de retournement ou un fonds d’investissement qui va racheter la société et essayer de la développer.
Etienne Bracq : On a vraiment deux cas de figure qui sont très particuliers alors une fois qu’on a posé les bases on a envie de se dire comment ça se passe aujourd’hui ? Est ce que vous avez des chiffres à nous donner ? Comment aujourd’hui se porte le marché du retournement ?
Philippe Gourdelier : Les chiffres sont assez frappant. L’association de l’investissement en retournement fournie des statistiques précises. L’année de référence est l’année 2019 avant le Covid et les mesures qui ont été instaurées par l’état en 2019, on avait de l’ordre de 50.000 entreprises défaillantes. 35.000 qui partaient en liquidation et au final 250 PME qui pouvaient être des cibles pour les fonds d’investissement. On arrive à ce constat car il y a beaucoup de petites sociétés de deux ou trois salariés qui ne peuvent pas être reprises et qui partent en liquidation judiciaire ou alors qui sont reprises par des particuliers.
En 2020 et 2021 avec les mesures qui ont été instaurées à cause du Covid, ce nombre d’entreprises défaillantes est passé de 52.000 à 28.000 et le stock d’entreprises reprenables par des fonds d’investissement est passé de 250 à 180. Si on écoute des spécialistes, par exemple, je citerai Dominique Bayon qui est le fondateur du fonds Sapaudia 1er, il estime que cette situation est en train de se retourner puisque sur le 1er trimestre 2022, on constate que 9.000 entreprises sont en défaillances correspondant à un rebond de 30% par rapport à l’année précédente. Les experts estiment qu’on va retrouver un niveau normal en 2023 voire en 2024.
Etienne Bracq : Et pour les particuliers qui nous écoutent aujourd’hui qui se disent, tiens aujourd’hui j’ai envie que mon épargne aide un repreneur à soutenir une entreprise comment ça se passe ? comment aujourd’hui un particulier peut investir dans le retournement d’entreprises ?
Philippe Gourdelier : Alors c’est pas simple, il y a assez peu de fonds d’investissement de retournement ou de reprise d’entreprises en difficulté. Il y a quelques années, on en connaissait quelques-uns comme Butler ou Caravelle, par exemple.
Chez Patrimea, nous avons identifié un fonds de retournement accessible aux particuliers lancé en février : Sapaudia PME 1er.
Son objectif : acheter des entreprises en liquidation judiciaire, pour être plus précis, ces entreprises sont pour la plupart non pas en liquidation mais en redressement judiciaire. On parle souvent de « faillite ».
Le fonds est géré par huit professionnels qui cumulent une trentaine d’années d’expérience et vise l’acquisition d’une vingtaine de PME sur quatre secteurs d’activités essentiellement l’informatique, les télécoms et les services industriels. La durée du fonds est fixée entre 6 et 8 ans avec une performance attendue de l’ordre de 15 à 20 % par an. Il est éligible aux 150-O-B-Ter et référencée en assurance-vie luxembourgeoise dans le contrat Patrimea OneLife Lux. Sapaudia PME 1er est accessible à partir de 100.000 euros en direct.
Selon nous, le timing d’investissement est intéressant eu égard à l’évolution du nombre d’entreprises défaillantes qui devrait évoluer en 2023/2024 de façon bien plus importante qu’en 2019 et 2020. De plus, la pénurie de fonds spécialisés dans le retournement d’entreprises devrait favoriser le sourcing avec un flux régulier de reprises de sociétés de qualité.
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