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Une journée à Bordeaux dans un GFV Saint Emilion
Vignes

Une journée dans un GFV à Saint Emilion (Bordeaux)

Temps de lecture : min

Publié le 20.09.2016 – Mis à jour le 10.03.2022

En ce mois d’août sous le soleil bordelais, le temps était propice à une balade dans le vignoble de Saint Emilion. Nous n’avons pas choisi n’importe quel endroit pour cette découverte mais un château constitué sous la forme d’un Groupement Foncier Viticole (GFV).

Le GFV s’apparente à une SCI dans le vin. Un particulier amateur de vins peut acquérir un petit bout d’un domaine viticole (terres + bâtiments) en achetant des parts. Le particulier ne faisant pas l’acquisition de l’exploitation. Cette solution d’investissement est unique et très originale car elle permet à tout le monde de devenir « un peu vigneron » pour des sommes très accessibles. L’associé découvre ainsi la vie d’une exploitation viticole autrement. Il devient acteur et non plus simple client !

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet

 

Nous sommes arrivés ce mardi d’août en famille avec nos 2 enfants de 4 et 7 ans pour partager un moment de richesse et de découverte du vin. Situé sur la commune de Saint Laurent des Combes, en face de Saint Emilion, et entouré des célèbres Château Pavie Decesse ou Château la Gaffelière pour n’en citer que deux, notre choix s’est donc porté sur ce GFV de Saint Emilion.

Nous avions en tête de découvrir la propriété et l’exploitant avec comme objectif de participer à cette aventure viticole.

 

Une belle matinée viticole

 

Jean-Michel, l’exploitant, nous a accueilli avec une grande gentillesse et simplicité. Ici, les portes sont ouvertes et les visiteurs sont les bienvenus. Ancien avocat et amoureux de la viticulture depuis toujours, il partage sa passion et son travail depuis plusieurs années avec son cousin, Jean Noël, et Chantal, viticultrice. Le cousin, ingénieur agronome et oenologue de formation, a dirigé, depuis 1986, une société qui, outre le Château Yon Figeac, cru classé à Saint Emilion, exploite une dizaine de propriétés girondines « rive droite ».

On entre dans la bâtisse principale par une allée où sont éparpillés de vieux tonneaux rappelant que l’on est bien en Gironde. La demeure est typiquement girondine avec sa façade orientée Sud / Sud-Est et date du 18ème siècle. D’une grande simplicité, la porte d’entrée en chêne, en bois dur et résistant à l’humidité, est le seul élément peint de couleur légèrement différente des autres boiseries et est surmontée d’une imposte vitrée.

Même si les chais ne sont pas situés dans la maison mais un peu plus loin, le lieu « transpire » la vigne et les premières bouteilles ne tardent plus à se dévoiler à nos grands yeux admiratifs. Après une rapide présentation des habitants présents, Jean-Baptiste étudiant en marketing gastronomique qui accompagne le château dans les évènements organisés autour du vin et des mets, la « mamy » qui aide les occupants et les adolescents, fils et fille, du propriétaire des lieux, Jean-Michel nous invite à le suivre pour une balade dans les vignes du GFV.

Il n’a pas prévu de faire comme tout le monde et le moyen de transport habituel, à savoir nos pieds, est rapidement délaissé au profit d’un engin venu d’ailleurs : Un gyropode. Comme dirait mon fils : « C’est quoi ce truc ? C’est stylé ! » Quelques minutes suffisent pour apprivoiser la bête et la découverte des 12 hectares du GFV peut enfin démarrer. Ce moyen de locomotion est parfait pour de l’oenotourisme nouvelle génération ! Il combine vélocité, agilité, silence et facilité d’utilisation. Il amuse tout le monde, surtout les enfants, et donne une touche particulière à ce moment.

Jean-Michel n’est pas avare de récits autour du sol et du terroir : Sables sur argile, sables sur grave, argilo-calcaire et argilo-limoneux. Il aime à parler du travail et de l’Histoire de la vigne comme cet arrêt devant une « baraque de vigne ». Ces petites constructions, utilisées par le passé, servaient d’abri au viticulteur. Souvent située sous un acacia, la baraque servait de local pour les outils ou les produits comme le soufre et les engrais. Elle était aussi équipée d’une cheminée en angle pour faire cuire le repas des travailleurs de la vigne et une paillasse directement posée sur le sol faisait office de lit d’appoint.

Le cheval avait aussi sa place à l’extérieur, à l’ombre de l’arbre, attaché par un crochet fixé sur le mur du logis. Par ailleurs, il était commun que l’eau de pluie soit stockée dans une citerne extérieure à l’édifice en vue de préparer la bouillie bordelaise. Les baraques ne sont plus utilisées de nos jours mais participent au paysage historique du vignoble.

 

Convivialité et partage

 

Après cette promenade, l’équipage prend le chemin du déjeuner dans la maison de maître. Les plats sont déjà sur la table et les bouteilles du château trônent fièrement, prêtes à être débouchées. Le cousin et associé de Jean-Michel nous a rejoint ainsi que les enfants. L’atmosphère est conviviale et très agréable. Nous trouvons ici ce que nous sommes venus chercher : le partage.

En devenant associé de ce GFV, le particulier devient pour un temps « vigneron » sans avoir les inconvénients quotidiens du métier. En investissant une somme au départ, il devient propriétaire d’une partie de la terre et des bâtiments. Le GFV loue à la société d’exploitation les actifs qu’il possède et perçoit un loyer annuel qui est redistribué aux associés.

Chaque année, le particulier associé du GFV perçoit donc 18 bouteilles du château. Afin d’être représentative du parcellaire, la répartition des bouteilles distribuées, modulable en fonction des millésimes, est de :

  • 12 bouteilles de Saint-Emilion et Saint Emilion Grand Cru
  • 4 bouteilles de Castillon-Côtes de Bordeaux
  • 2 bouteilles de Bordeaux

Cette dotation est personnalisable. En effet, le Château produit des blancs et des rosés qui peuvent aussi faire partie de la dotation (selon le goût et l’envie de chacun). En valorisant les vins sur la base du tarif public 2014, départ propriété, cet ensemble de bouteilles à une valeur de 306 euros, soit une rémunération annuelle par part de 6%.

A la demande de tout associé de plus de 2 parts, la rémunération peut être versée en numéraire à hauteur de 75€ par part (1,5% de rendement), indexés sur les cours du fermage à Saint-Emilion publiés annuellement par décret de la préfecture de la Gironde. En plus de ce dividende en bouteilles versé chaque année, les associés du GFV bénéficient de nombreux avantages :

  • Invitation à participer aux vendanges ou à d’autres travaux à la vigne et au chai en fonction des saisons
  • Réservation anticipée et tarif privilégié sur les séjours au château : gîtes, chambres d’hôtes, weeks-ends et séminaires
  • Invitations spécifiques pour des séjours à thème : Jurade, portes ouvertes, Philosophia, festival de jazz …
  • Tarif privilégié et offres spéciales sur les vins de la propriété

Tout est réuni pour un vrai placement plaisir autour d’une passion commune. Après nous avoir énuméré les différents atouts de devenir associé, nous avons pu déguster de succulents plats composés de salades et de grillades. Le tout arrosé d’un rosé et d’un rouge du domaine que nous avons beaucoup apprécié. Le château dispose d’une piscine et de jeux pour amuser nos chers bambins pendant que les grands profitent du temps qui passe.

 

Découverte du village de Saint Emilion

 

Le château organise pour des visiteurs passagers mais aussi les associés du GFV, des visites personnalisées du vignoble et de la ville de Saint-Emilion. Compte tenu de notre capacité à dompter le gyropode, l’exploitant nous propose de poursuivre en sa compagnie. Nous partons donc (sans les enfants) en direction du célèbre village connu dans le monde entier. Saint Emilion, c’est 2000 habitants et 1,5 millions de touristes chaque année. Excusez du peu ! La traversée des parcelles et de la ville en gyropode pendant 2 heures est une expérience originale. Cet engin passe partout dans tous les types de chemins et offre un accès privilégié à des sites essentiellement visibles à pied.

Nous avons été surpris par le sol qui se dévoile sous nos roues. Le sable est très présent, un sable fin digne d’une plage de Batz sur Mer ce qui ne semble pas gêner l’épanouissement des cèpes de vignes. De même, Jean-Michel nous fait remarquer les passages boisés qui parsèment le paysage. Ces bois, autrefois décriés et réduits au strict minimum, sont aujourd’hui préservés et retrouvent vie sous le signe d’un renouveau de la diversité biologique. Les études ont montré que l’équilibre dans les vignes est nécessaire pour freiner les maladies comme le mildiou ou limiter l’érosion par exemple. Nous découvrons certains des plus beaux châteaux de Saint Emilion comme Pavie, Ausone, Troplong Mondot et d’autres plus confidentiels comme la Clotte avant de rentrer dans le cœur de ville.

La prudence s’impose à nous car en engin motorisé, il n’est pas aisé de se déplacer entre les passants. Les gens autour de nous sont surpris, curieux et enthousiastes à la vue de la machine à remonter les pentes ! La ville est truffée de petites caves, producteurs et restaurants. Selon notre hôte, une des meilleures adresses pour acheter du vin à Saint Emilion est la Maison du vin, située à côté de l’église collégiale, place Pierre Meyrat.

Après cette escapade citadine, nous reprenons la direction de notre château par les vignes. Nous croisons le Château Cardinal Villemaurine, qui est lui aussi constitué sous la forme d’un GFV. Avec grande surprise, notre regard se porte sur les chais girondins de ces magnifiques propriétés. Depuis plusieurs années, de grands architectes ont façonné de nouveaux chais transformant un outil de production banal en une œuvre d’art.

Jean Nouvel, Jean-Michel Wilmotte ou Christian de Portzamparc ont redonné du prestige et de la valeur à certaines propriétés. Cependant, ces innovations ne sont pas du goût de tout le monde tel qu’en atteste la révolte de quelques riverains concernant le chai du château la Croizille. Saint Emilion a tout de même réussi à mêler modernité et tradition en conservant ce prestige qui en fait sa réputation.

 

Retour aux fondamentaux

 

Certes, le chai du GFV de Jean-Michel n’a pas encore été redessiné par un illustre architecte mais il est authentique. Il sent bon le jus de raisin ! Ce chai est aussi l’antre d’une autre personnalité du domaine : Chantal. Viticultrice à Saint-Emilion depuis 1990. Elle est associée du GFV.  Femme de caractère, forte d’une première expérience dans le maraîchage, elle a occupé tous les postes d’un château réputé de Saint Emilion. Elle connaît parfaitement ses vignes et vinifie ses vins.

Une autre personne arpente régulièrement le chai en la personne de Christophe qui travaille depuis plusieurs années avec Chantal. Tailleur et tractoriste, il est soucieux de la qualité du raisin, première étape indispensable vers un vin de qualité. Là encore, l’exploitant a pris de son temps pour nous parler de ses vins. Les enfants ont apprécié la pédagogie du vigneron pour expliquer les différentes étapes de la vinification. Leurs yeux ont été émerveillés par les centaines de bouteilles entreposées et la fameuse machine à embouteiller et étiqueter.

La fabrication du vin n’a plus de secret pour la famille et nous parlons presque « vigneron ». Cette belle journée s’est achevée par une rapide dégustation (Boire ou conduire : Notre choix est sans équivoque) confirmant notre première impression du déjeuner à savoir que nous apprécions le vin produit. La propriété met en bouteille un blanc, un rosé et plusieurs rouges an appellation Saint Emilion, Saint Emilion Grand Cru et Bordeaux. L’encépagement est de 80% de Merlot, 15% de Cabernet Franc, et 5% de Cabernet Sauvignon.

Après avoir remercié chaleureusement le propriétaire des lieux pour son dévouement et son temps consacré, nous sommes repartis ravis et certains de vouloir devenir membre de ce GFV plaisir. Si vous aussi, vous voulez partager cette expérience d’investisseur viticole heureux, n’hésitez pas à nous contacter par email à contact@patrimea.com.

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