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Private Equity : entre diversification et performances
Temps de lecture : min
Publié le 17.07.2021 – Mis à jour le 16.03.2022
Le private equity, ou capital investissement en français, est l’art d’investir dans des entreprises non cotées. Cette participation est ensuite revendue, avec une plus-value potentielle. Ce modèle est en passe de conquérir les épargnants à la recherche de solutions de diversification, tout en obtenant davantage de performance.
Le véhicule le plus fréquent pour intervenir dans le private equity est d’investir à travers un fonds spécialisé comme les FCPR ou, pour les investisseurs plus fortunés, les FPCI. D’autres font bénéficier l’investisseur de réduction d’impôt sur le revenu comme les FIP.
Les bases du private equity
La définition
Le private equity permet de regrouper les différentes stratégies d’investissement dans des sociétés non cotées en bourse. De nouveaux capitaux sont apportés à des entreprises en développement soit en financement (dette, obligations convertibles par exemple) ou directement au capital (investissement en actions).
En effet, les fonds de private equity investissent dans un portefeuille d’entreprises qu’ils ont décidé d’accompagner dans leur expansion et leur transformation. La période s’étend, généralement, de 5 à 7 ans. La vision long terme offerte est un atout qui ne se retrouve pas forcément sur les marchés financiers traditionnels.
En plus de cet apport financier, les fonds de capital investissement aident au management de l’entreprise, sur l’ensemble des décisions stratégiques. De ce fait, ce véhicule profite aux actionnaires mais également aux autres acteurs internes à la société, comme les collaborateurs, les salariés, les dirigeants ou encore les clients… Une des sorties possibles est l’entrée en bourse (IPO).
Les différents types de capital risque
Le capital innovation
L’investissement se fait sur de jeunes entreprises innovantes au moment de leur création. Généralement, elles sont spécialisées dans des domaines comme les nouvelles technologies de l’information et de la communication, des sciences du vivant comme la biotechnologie, ou bien l’électronique, les nouveaux matériaux ou encore les énergies propres.
Ce sont des secteurs où la propriété intellectuelle, la recherche et le développement ont une importance capitale. Se positionner sur de telles entreprises engendre une espérance de gain qui peut s’avérer extrêmement élevée.
Le capital développement
Ici, l’objectif est différent du capital innovation. Les fonds de private equity se concentrent sur des entreprises en prenant une participation minoritaire dans le capital. Ces sociétés sont beaucoup plus matures que celles évoquées précédemment.
Elles affichent une rentabilité déjà bien ancrée et solide et un business model éprouvé. Leur but étant de trouver de nouveaux capitaux externes afin de financer un développement ou bien d’augmenter des capacités de production. L’avantage reste la santé financière de ces entreprises. Et il est possible d’en connaître l’historique de performance.
Le capital retournement
Un peu plus risqué, le capital retournement s’intéresse au financement d’entreprises en difficulté. La restructuration et la réorganisation sont au cœur des enjeux stratégiques. Le private equity intervient lorsque d’autres sources de financement font défaut, ou que la société se retrouve à la barre du tribunal de commerce.
L’apport financier facilite le financement de plan de redressement et lisse une partie des dettes. Fréquemment, le fonds se voit recevoir en contrepartie la majorité du capital de l’entreprise. Cette initiative est prise par les investisseurs dans l’optique de tirer profit de l’amélioration financière de la société.
Le capital transmission
Comme son nom l’indique, le capital transmission concerne des firmes déjà implantées depuis plusieurs années mais qui ne possèdent pas de successeur. Elles n’envisagent plus de se développer mais dégagent de bons revenus et des liquidités stables.
En le choisissant, toutes les solutions de transmission d’une société à un autre gestionnaire sont déployées. Généralement, cette facilité de cession est accompagnée par un rachat total des titres de la société concernée.
Les fonds concernés
Depuis une vingtaine d’années, les particuliers ont accès au capital investissement assorti d’une généreuse réduction d’impôt sur le revenu. Mais le choix est assez limité et les performances très disparates. L’horizon d’investissement est de l’ordre de 8 à 10 ans et il faut attendre la liquidation du fonds pour récupérer son capital.
- Les FIP pour Fonds d’Investissement de Proximité : investis à 60% minimum dans les PME régionales non cotées en bourse. Ils se déclinent en 3 sous types:
- FIP traditionnel
- FIP Corse
- FIP Outre-Mer
- Les FCPI pour Fonds Communs de Placement dans l’Innovation : à hauteur de 60% minimum, ils investissent dans des sociétés innovantes non cotées.
Mais il existe de nombreuses sociétés de gestion spécialistes du capital investissement qui n’interviennent pas sur les FIP et FCPI et dont l’expertise a longtemps été réservée aux institutionnels comme les banques, les fonds de pension ou encore les assurances.
Aujourd’hui, sous l’impulsion de nombreux acteurs et de la loi PACTE notamment, cette pratique s’ouvre aux particuliers via différents modes de détention comme le contrat d’assurance-vie, le compte-titres ou le PEA. L’horizon de placement est variable, le plus court est de 4 ans, la majorité de 7 à 8 ans, et certains sont evergreen c’est à dire perpétuels. Il existe principalement deux types de fonds :
- Les FCPR pour Fonds Communs de Placement à Risques : investissent en titres d’entreprises non cotées avec un minimum de 50%, accessibles à partir de quelques milliers d’euros.
- Les FPCI pour Fonds Professionnel de Capital Investissement : même règle d’investissement mais accessible à partir de 100 000 €.
Tous sont soumis à l’agrément AMF et sont proposés par des sociétés de gestion.
Les chiffres 2020
2020 présageait d’être une belle année pour le private equity mais les événements liés à la crise sanitaire ont renversé la situation. Malgré une baisse de la collecte et des investissements, 2021 annonce un retour à la normale pour l’activité.
La collecte de fonds grimpe en flèche
Les levées de capitaux des sociétés de gestion françaises ont connu leur première baisse significative depuis 2015. Reculant de 12%, le niveau se retrouve proche de celui de 2018 avec 18,5 milliards d’euros enregistrés.
Néanmoins, les montants collectés restent à des niveaux considérables. 60% des capitaux levés sont concentrés sur des investissements allant de 100 millions à 1 milliard d’euros. On est sur des niveaux historiques, ce qui est de bon augure pour soutenir les PME et Entreprises de Taille Intermédiaire dans leur développement sur le long terme.
Le capital innovation privilégié
Alors que certains secteurs d’activité ont connu des difficultés durant la crise sanitaire. D’autres ont su tirer leur épingle du jeu comme la santé ou encore les technologies du numérique. Dans une autre veine, le capital innovation ne semble pas avoir souffert. Les montants de certaines levées de fonds sont impressionnants.
C’est le cas de la start-up Mirakl, spécialisée dans les solutions de marketplace, qui a reçu 300 millions de dollars de la part d’investisseurs.Voodoo (éditeur de jeux vidéo sur mobile) et Contentsquare (leader dans l’expérience clients) ont, quant à elles, été valorisées plus d’un milliard d’euros.
Ces résultats ont de quoi éveiller les consciences et susciter l’intérêt des épargnants français. Tellement que de plus en plus d’investisseurs étrangers s’intéressent à ce marché. Par exemple, les licornes Alan et Back Market comptent désormais des actionnaires asiatiques et anglo-saxons.
BpiFrance Entreprises 1 : une opération réussie
Le fonds BpiFrance Entreprises 1 a été lancé le 1er octobre 2020 par le ministère de l’économie. L’intérêt étant de proposer aux épargnants de soutenir 1500 TPE et PME françaises en intégrant leur capital. Il se présente sous la forme d’un FCP géré par BPI France.
Alors que sa période de souscription devait être clôturée le 30 septembre 2021, le fonds a été intégralement souscrit avec trois mois d’avance. La collecte s’élève à près de 95 millions d’euros ce qui représente le niveau maximum prévu. L’effet de nouveauté a très bien fonctionné chez les Français. Mais ce n’est pas le seul avantage qu’ils lui ont trouvé.
La souplesse des conditions d’investissement ont fait de ce fonds de private equity un investissement accessible. La digitalisation a également joué un rôle majeur dans la finalisation prématurée. Une plateforme en ligne dédiée permettait de souscrire directement et de manière simple. Le directeur général de Bpifrance a annoncé que « le succès de la levée de cette première génération de fonds témoigne de l’engouement des particuliers pour le financement des entreprises françaises non cotées et appelle à la mise sur le marché prochaine d’un fonds successeur ».
Des secteurs porteurs : la santé
Face à la crise, tous les secteurs n’ont pas eu la même résilience. Certains ont complètement réussi leur croissance. C’est le cas de la santé dont les investissements ont augmenté de 48%. Le numérique a également pu constater un rebond de 22%.
Le secteur de la santé est au cœur de nombreuses problématiques : crise sanitaire, vieillissement de la population, attention portée au bien être, recensement des maladies de longue durée. L’intervention des fonds d’investissement joue un rôle important en modernisant, optimisant et industrialisant le médical et ce malgré une réglementation contraignante.
Au départ, les cliniques privées étaient uniquement gérées par des médecins associés. Cependant, cette stratégie a rapidement trouvé ses limites tant au niveau des compétences que du financement. Les équipements nécessaires sont extrêmement onéreux. Le corps médical évoluant, leurs acteurs ont bien saisi l’importance d’ouvrir la porte à des expertises industrielles et entrepreneuriales. Par le biais du capital investissement, les laboratoires, les Ehpad, les cabinets dentaires, les maisons de retraite, les cliniques ont reçu un soutien financier non négligeable.
Les critères ESG et la performance du capital investissement
D’après une étude issue du Baromètre Global Private Equity de Coller Capital, la majorité des personnes investissant en private equity affirme que la santé et le changement climatique influent sur leurs stratégies. De plus, la moitié d’entre eux sont persuadés que les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) améliorent la performance des fonds non cotés.
Deux enjeux majeurs se dessinent à l’intérieur des portefeuilles de private equity :
- Les trois quarts des investisseurs choisiront une autre manière d’investir plus proche des actions en faveur du développement durable et contre le changement climatique
- Un autre groupe se penchera sur de nouvelles opportunités dans la santé et les biotechnologies
L’assurance-vie a démocratisé l’accès à l’investissement en private equity. Le montant minimum de versement s’avère accessible au plus grand nombre et il est également possible de sortir à tout moment. Une aubaine pour les investisseurs particuliers.
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