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Trackers : que choisir entre l’assurance vie et le PEA ?
Temps de lecture : min
Publié le 23.06.2016 – Mis à jour le 11.03.2022
Apparus aux Etats-Unis en 1993, puis sur la bourse de Paris en 2001, les trackers (ou ETF, pour Exchange-Traded Fund) sont des fonds indiciels, reproduisant un indice boursier, et négociables en bourse. Le tracker réplique la performance d’un indice d’actions, d’un indice obligataire, ou encore d’un indice de matières premières et varie donc à la hausse, ou à la baisse, selon la même amplitude que celui-ci.
Exemple : dans le cas où le CAC 40 prend 5%, les trackers indexés sur le CAC 40 (sans effet de levier ) gagneront également 5%. Ils sont de plus en plus populaires auprès des particuliers grâce à leur simplicité et leurs frais très réduits. Ce succès est amplifié par leur récent référencement dans certaines assurances vie. Mais faut-il privilégier le PEA ou l’assurance pour investir ?
Les atouts des trackers
Des fonds peu chargés en frais
Au même titre qu’un titre vif, l’investisseur n’aura aucun droit d’entrée à payer. Seuls des frais de gestion seront à prévoir (de l’ordre de 0,3% à 0,5% annuellement), ainsi que des frais de courtage à l’achat ou à la vente qui vont dépendre de votre courtier en bourse ou des conditions générales du contrat d’assurance vie.
Par comparaison, les fonds classiques type FCP ou SICAV génèrent des frais de gestion qui varient entre 0,6% et 3% selon la classe d’actifs (actions, obligations, diversifiés, sectoriel, monétaires etc …) et des frais d’entrée sont prélevés (sur le PEA mais très rarement en assurance vie). Pour connaître l’ensemble des frais, nous vous conseillons de consulter le prospectus du tracker (DICI). Pour rappel, les ETF ne sont pas garantis en capital.
Simplicité d’investissement
Répliquant un indice ou suivant la performance d’un panier de titres, les trackers permettent, en une seule transaction, d’investir dans un pays, un secteur économique ou une région. Ainsi, l’investisseur se crée un portefeuille diversifié, sur lequel il aura facilement accès aux informations.
S’il veut investir sur l’indice de la bourse de Shanghai, il pourra le faire facilement en achetant le tracker adapté à ce choix. De même s’il souhaite prendre position sur le pétrole, il existe un trackers (ETF) sur cette matière première.
Transparence
A l’inverse des fonds (sicav ou fcp), pour lesquels la transparence lors de l’investissement n’est pas toujours évidente, il est très simple et lisible d’investir dans un tracker en assurance vie ou en direct (PEA ou compte titres).
Avant d’investir dans un ETF, nous vous recommandons de vérifier que son nom est associé à ETF et UCITS. En effet, nous préférons les trackers dits physiques plutôt que synthétiques. Les trackers physiques détiennent les actifs sous-jacents ce qui nous semblent plus rassurants.
Des fonds liquides
Les ETF sont des fonds liquides, facilement achetés et revendus grâce aux teneurs de marché (ou market makers). Les teneurs de marché se portent contrepartie à l’achat et à la vente durant les heures d’ouverture du marché tout en resserrant les écarts de prix entre achat et vente.
Un investisseur a donc la certitude d’acheter ou de vendre un ETF lors des heures d’ouverture des marchés.
Trackers en assurance vie
Avantages
L’assurance vie reste encore aujourd’hui le placement préféré des français, avec 1.600 milliards d’encours au début de l’année 2016. L’engouement reste principalement dû à la fiscalité du placement et à l’accès aux fonds en euros à capital garanti.
Ils sont encore rares mais certains contrats d’assurance vie proposent des trackers. Le contrat Patrimea Netlife vient de rendre éligible 23 trackers exposés sur plusieurs types d’actifs. Le contrat Patrimea Premium (ouvert aux non résidents) propose une liste de trackers encore plus large avec 48 ETF.
Investir en ETF en assurance vie présente les avantages suivants :
- Bénéficier d’un formidable outil de transmission du patrimoine
La clause bénéficiaire du contrat d’assurance vie permet au souscripteur de désigner son ou ses bénéficiaires. Si celui-ci est le conjoint ou partenaire de PACS, les sommes sont totalement exonérées de droits de succession. Si tel n’est pas le cas, il existe tout de même des abattements fiscaux propres à l’assurance vie.
Dans le cas où aucun bénéficiaire vivant n’est désigné au contrat, le capital décès du contrat entrera dans l’actif successoral et sera soumis au barème légal de succession.
Pour les non résidents, exonération du prélèvement libératoire forfaitaire à condition que :
- L’assuré soit expatrié (domicilié fiscalement hors de France)
- ou que les bénéficiaires ne soient pas résidents français et ne l’aient pas été pendant au moins 4 ans durant les 10 années précédant le décès de l’assuré
- Profiter d’une fiscalité avantageuse
Dans le cadre de l’assurance-vie les gains générés dans le contrat ne sont taxés qu’au moment du rachat (partiel ou total). Ainsi, le souscripteur peut réaliser toutes les opérations souhaitées sans frottements fiscaux.
La taxation va ensuite différer selon la date de retrait :
- Contrat avec une ancienneté inférieure à 4 ans : Prélèvement libératoire forfaitaire de 35% (ou IR)
- Contrat avec une ancienneté comprise entre 4 et 8 ans : Prélèvement libératoire forfaitaire de 15% (ou IR)
- Contrat avec une ancienneté supérieure à 8 ans : Prélèvement libératoire forfaitaire de 7,5% (ou IR) après abattement annuel *
* 4.600€ pour une personne seule, 9.200€ pour un couple marié (ou pacsé)
Pour les non résidents :
- Exonération des prélèvements sociaux
- L’abattement annuel après 8 ans ne sera pas appliqué.
- Ne pouvant être soumis à l’impôt sur le revenu, les expatriés seront obligatoirement soumis au prélèvement libératoire forfaitaire, aux mêmes proportions que pour un résident français.
L’assurance vie est un contrat de long terme, qu’il convient de garder au minimum 8 ans afin de bénéficier de tous ses avantages fiscaux. Un investisseur ayant un taux marginal d’imposition de 14% ou plus aura ainsi tout intérêt à opter pour le prélèvement libératoire forfaitaire à partir de la 8ème année.
Inconvénients
Achat à un cours inconnu
Lorsqu’on investit en direct, les trackers peuvent s’acheter instantanément, à un cours connu, tout au long d’une séance boursière.
En assurance vie, l’achat ou la vente d’un fonds se fait à cours inconnu. Dans le cadre du contrat Netlife, l’arbitrage est réalisé en J+1. Cela signifie qu’une opération d’achat ou de vente passée avant 16h30 sera réalisée le lendemain au cours de clôture. La réactivité est donc plus limitée qu’au sein d’un PEA.
Offre de trackers encore limitée
Bien que les trackers soient très populaires chez les investisseurs particuliers depuis les années 2000, encore très peu d’assureurs les proposent en unités de compte dans leurs contrats d’assurance vie contrairement aux autres fonds.
Cependant, la baisse des rendements des fonds en euros pousse les assureurs et les investisseurs à développer l’offre en unités de compte. Ainsi, les trackers, les SCPI en assurance vie, les OPCI ou les titres vifs font progressivement leur apparition dans les contrats.
Frais de gestion du contrat
Si les frais d’entrée des contrats d’assurance vie se font de plus en plus rares, les frais de gestion annuels ont un impact négatif sur le rendement des produits. Il est impossible de trouver un contrat d’assurance vie sans frais de gestion alors qu’il est de plus en plus courant d’investir dans un PEA sans droits de garde.
L’investisseur sera aussi attentifs aux frais de courtage au sein du contrat. Ils varient de 0,2% à 0,5% à l’achat et à la vente ce qui est globalement assez proche des frais affichés par les PEA (Plan d’Epargne en Actions) du marché.
Trackers dans un PEA
Le Plan d’Epargne en Actions permet de se créer un portefeuille d’actions d’entreprises européennes, à des conditions fiscales très avantageuses. Un seul PEA par personne peut être constitué (2 par foyer fiscal), son plafond est de 150 000€.
Avantages
- Fiscalité avantageuse pour les résidents français et non résidents
Le PEA offre une fiscalité très avantageuse lorsque il est conservé pour une durée minimale de 5 ans. Au-delà de la cinquième année, les gains (dividendes et plus-values) sont exonérés d’impôts, hors prélèvements sociaux.
Pour un non-résident fiscal français il est toujours impossible d’ouvrir un PEA. Cependant, depuis la circulaire administrative de mars 2012 il est désormais possible de conserver son PEA même en cas de déménagement fiscal, à condition que le pays ne soit pas considéré comme État ou territoire non coopératif.
Les conséquences en cas de retrait sont les mêmes que pour un résident français, à savoir :
- Clôture automatique du contrat pour un retrait avant 8 ans de détention.
- Après 8 ans, en cas de retrait partiel il ne sera plus possible de réaliser des versements complémentaires
- Peu de frais chez les banques en ligne
Les droits de garde (frais prélevés par les courtiers pour la tenue des comptes et des services) sont généralement offerts dans le cadre de souscription chez des banques en ligne. Cependant, les banques traditionnelles les facturent hormis si le PEA ne dispose que d’OPCVM « maison ».
Cette absence de droits de garde est souvent compensée par des droits d’entrée qui varient selon les intermédiaires. Les droits d’entrée peuvent varier de 0% à plus de 3%.
Inconvénients
Un investissement limité aux actions européennes
Le PEA était à la base destiné aux actions françaises exclusivement avant de s’ouvrir désormais aux titres européens. Par nature, il est donc impossible de détenir en direct des obligations, des actions internationales (hors UE), des titres de matières premières, etc. L’offre d’ETF au sein du PEA est plus limitée que dans un compte titres voire une assurance vie.
Certains trackers, éligibles au PEA, proposent tout de même d’investir sur des marchés hors UE. Ces trackers, dits synthétiques, doivent cependant se constituer un portefeuille de minimum 75% de valeurs européennes. Attention, ces trackers synthétiques sont plus risqués car utilisent des contrats de swap (produits dérivés) afin de produire la performance de l’indice répliqué.
Bilan
Les trackers, par leur facilité d’utilisation et leurs frais réduits offrent aujourd’hui une solution de diversification de votre patrimoine très intéressante. Il ne faut pas opposer l’assurance vie et le PEA pour y investir mais utiliser les deux enveloppes conjointement et ainsi profiter des atouts de chacune.
Si l’assurance vie parait plus souple grâce à sa grande diversité d’investissement, ses avantages successoraux et la flexibilité de son épargne, le PEA offre une fiscalité très intéressante au bout de 5 ans, un achat/vente au cours côté et une absence de droits de garde.
Les deux solutions sont donc complémentaires et correspondent à des stratégies patrimoniales définies.
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